mercredi 3 octobre 2012

Le rire est tragique. Le tragique est comique.


Je suis le genre de fille qui remet tout en question. Le monde extérieur comme ma propre existence. Je me permets de laisser ma pensée s’interroger sur cela ou ceci. Avant, je retranscrivais toujours ces réflexions orphelines et à présent elles se perdent juste dans le néant de mes maux.

Il m’arrive de me demander ce que ma vie serait si j’avais fait d’autres choix. Serais-je aussi bien dans ma peau ? Je ne prétends pas avoir une totale confiance en moi, je me demande même si une telle chose est possible. Seulement, je crois que je me sens à l’aise avec ce qui m’entoure. Je sais d’où je viens, qui je suis, qui je ne veux pas être et ce que je veux devenir. En somme, j’ai ce que j’ai sans en vouloir réellement plus. Certes, on a toujours envie de plus, parce que sinon on n’avance pas, mais parfois je me dis « stop, ça suffit ». J’ai peur de perdre quelque chose en route ou pire de me perdre. Parfois, je souhaiterais arrêter le temps et juste rester pour toujours cette jeune fille de dix-huit ans, bien avec ses amis, amoureuse, et heureuse avec sa famille. Sauf que cela ne se fait pas, et qu’il ne faudrait vraiment pas que je reste bloquée. Et je sais que je ne le resterais pas, le futur m’attire tout de même. Il a ses propres charmes.

Quand j’y pense, c’est dingue ce que les évènements de la vie influencent notre personne. Je ne suis plus celle que j’étais et pourtant je reste celle que je suis, sans être encore celle que je vais devenir. Voyez-vous où je veux en venir ? Nous sommes constamment en train d’évoluer. Qu’on le veuille ou non. De la bonne manière ou non. Je parlais de cette crainte de me perdre. Ce que je voulais dire, c’est que j’ai peur de perdre tout ce que j’ai gagné. Car c’est possible, j’en suis sure. Je pourrais à tout moment redevenir cette fille totalement renfermée sur elle-même et cloîtrée avec ses mots. Je me remettrais à haïr les gens (même si je ne les aime toujours pas trop) et je me lamenterais seule dans un coin. Pour faire plus simple ; je retournerais au fond de ma coquille alors que je suis si proche d’en sortir. Chaque jour un peu plus proche. En fait, je n’ai jamais été aussi proche.

Oh, il faut encore creuser pour me connaître et m’apprécier. De même qu’au premier abord je suis toujours perçue comme une fille froide. C’est malgré moi. Je ne souris pas. Je regarde de travers. C’est pas faute d’essayer de faire des efforts. Je ne pense pas être méchante. Ou en tout cas pas foncièrement méchante. Je sais que je peux l’être, et c’est parce que je me dis que quelques fois c’est nécessaire. C’est sans doute un peu pour me protéger. Surement parce que je n’aime pas aller vers les autres. Et peut être aussi parce que j’aime bien être seule. Mais je ne suis pas méchante.

Est-ce que c’est mal d’apprécier la solitude ? Celle qui la plupart du temps me pousse à ouvrir cette page, ou plutôt celle qui me poussait autrefois à le faire. Je ne sais pas trop pourquoi j’en suis arrivée là ni comment j’ai pu délaisser tout ça aussi longtemps. J’en avais tellement besoin avant. Cela veut-il dire que je n’en ai plus besoin maintenant ? Cela ne s’impose plus comme une évidence, comme une obligation. Pourtant, je sens que c’est toujours là. Il me faut encore ces mots. Mes mots.

En fait, je ne suis plus seule. J’aime toujours l’être mais je sais que je ne le suis plus. Cela a comblé quelque chose. Je suis comme occupée. Le cœur est rempli. Les amis, la famille, le chéri. Il n’y a plus de place pour se morfondre, pour se trouver hors-norme, ou bizarre. Tout ce qui provient du côté noir de l’adolescence. Vous savez, quand on ne se sent pas bien, qu’on a mal et  qu’on ne voit rien. Ce moment où on est tellement égoïste à ne voir que notre propre malheur et rien d’autre. J’ai dépassé ça et comment dire, c’est étrange. Je commence quelque chose de nouveau. Pourtant, si tout va mieux, si je suis bien dans ma peau, je peux et veux encore jouir d’une certaine solitude. Parce que c’est ma manière de tout poser à plat, de tout évacuer et de me vider. Je retrouve ce qui autrefois m’aider à garder un équilibre et la tête haute. Je vois que ça revient. Tout sort.

Je suis face à face avec moi-même, cela faisait longtemps. Alors comment tu vas ?  Toute cette analyse ça te mène à quoi ? Est-ce que ça te fait du bien ? Oh oui. Tellement. Je dois écrire. Je dois reprendre. Tout va bien, et ça ira parfaitement bien. L’écriture me manquait. Cela me chatouillait. J’espère que c’est le début d’un renouveau, d’une renaissance. Pourquoi ne pourrais-je pas écrire toute en étant heureuse et entourée ? Entourée et seule aussi ? Je suis tout ça à la fois. Je suis une entité unie et divisée. Comme tous les autres hommes de cette planète. Des contradictions dans ma tête mais tout va bien. Je me suis. Et je suis surement la seule à suivre sur ce coup.

C’est un tourbillon que je suis la seule à comprendre.

5 commentaires:

Mack a dit…

Moi j'ai saisi le principal même si je ne te connais pas assez personnellement pour tout comprendre. J'aime la solitude aussi, parfois, ça fait du bien, ça fait respirer.
Mais à l'inverse de toi, je suis perdue, je sais plus où je veux aller après le lycée, je me demande ce que je vais faire de ma vie et tout ça, question existentielle tu sais. Je me suis perdue, et je me retrouve petit à petit, mais j'ai encore pas mal de choses à découvrir par rapport à moi même alors certaines choses sont un peu sur la ligne de touche et ne sont plus si importantes. J'ai l'impression d'aimer trop de choses et de ne jamais pouvoir faire un choix entre tout ça.

Mack a dit…

C'est gentil à toi de m'éviter de me décourager, :D
Passe une bonne semaine pleine de cours cool !

Célio a dit…

Contente de te retrouver. Ce post est déjà l'un de mes préférés! Tu me manques, je pense souvent à toi et de loin, je suis contente de savoir que tout va bien <3

Belva a dit…

Ton texte est très beau,et bien écrit il y'a certains trucs que t'as dit qui m'on atteind directement :/!
Je suis ados et il y'a un deux ans je savais parfaitement ce que je voulais faire, où je voulais allé, j'avais déjà écrit ma vie, maintenant j'ai 14 ans et je commence à me perdre, j'essaye de me rattraper de temps, mais je me vois changer, ou plutôt évoluer et ca me fait peur...
Bref :D, passe sur mon blog si t'as du temps :madhattergirls.blogspot.fr

Mack a dit…

Ah je suis contente que tu reviennes un peu par ici, j'avoue que moi aussi je reviens plus autant qu'avant! Ca me fait plaisir que tu passes sur mon blog, et effectivement on se comprend bien je crois. On apprend à s'attacher avec prudence, mais parfois c'est bien difficile.