samedi 22 septembre 2012


Je crois que je suis là où je dois être. Bien sur, j’ai toujours peur. Je suis une angoissée vous savez, je ne peux donc pas mettre mes pensées en pause, mais ça va. Il me semble que ça va. J’ai comme l’étrange conviction d’être au bon endroit.

Je me rappelle, non sans un sourire, que déjà en quatrième je disais « je vais faire un bac littéraire ». Je  voulais devenir professeur de français. Les livres prenaient de plus en plus de place dans ma vie et les mots aussi. Ecrire était devenu ma façon de communiquer, lire ma manière de m’échapper. Je m’étais donc tout naturellement attachée à la littérature. Cela s’est confirmé en seconde où mes résultats catastrophiques en mathématiques n’avaient fait que me pousser davantage dans cette voie. A ce moment je ne souhaitais plus enseigner le français, mais l’anglais. Cela a duré un temps. J’étais à fond pour tout vous dire. Lire des livres en anglais, étudier à l’étranger, LEA, LLCE, et tout le reste. Puis je suis retournée ‘’ aux sources ‘’. Pourquoi et comment, je ne sais plus trop. Ça s’est un peu imposé à moi. Au début, je me renseignais seulement par curiosité, pour envisager d’autres voies en quelque sorte mais j’ai très vite oublié le reste. Etudier pour tenter de pénétrer le monde du livre, voilà ce que je voulais et veux réellement faire ou plutôt ce que je vais m’efforcer de faire, sans jamais baisser les bras. Je suis motivée. J’en veux. J’en demande. Je vais y arriver. Je me dois de penser ainsi sinon je sais que je n’irais nulle part. Jusqu’à mon entrée à la fac, je n’avais jamais eu la niaque. Rien ne me motivait plus qu’autre chose. Cette fois, j’ai un but. Un vrai but. Le premier de ma vie et sans doute pas le dernier. J’espère garder tout ça au fond de moi, surmonter les obstacles et toujours avancer dans la bonne direction.

Quand je dis que je suis en licence de lettres modernes on me regarde bizarrement, comme si j’étais une marginale ou encore une fille un peu tarée qui a du temps à perdre et qui est là par dépit. Il y en a même un qui a osé me dire « Chacun son problème ». En fait, tout le monde ne jure que par les débouchés. Je conçois que c’est important, surtout quand on voit le monde dans lequel on vit. Et je vous mentirais si je vous disais que ça ne me préoccupe pas. Bien évidemment que je crains de ne rien avoir au bout mes études. Je sais dans quoi je me lance. Je sais les risques et les portes qui peuvent se fermer. Je sais aussi qu’il faut savoir en ouvrir d’autres et surtout qu’il faut faire ce qu’on désire. Se lancer sans envie ne peut être que démoralisant et bien moins bénéfique. C’est risquer un abandon plus rapide, plus décevant. Je suis aussi de celles qui pensent que si on arrive à tirer son épingle du jeu, on peut y arriver. Le tout, c’est d’avoir un peu de chance et même de la provoquer.
Alors oui, je ne comprendrais jamais pourquoi les étudiants en lettres sont tant dénigrés. Ou plutôt, pourquoi on ne nous comprend pas. S’ils savaient tout ce qui est bon dans la littérature, ils ne nous regarderaient pas comme ça ! On peut s’en sortir en faisant des études littéraires. J’en suis convaincue et je vais le prouver à mon oncle mais aussi à tous ceux qui m’ont un jour dit ces fameuses phrases : « Il n’y a aucune débouchée après un bac L » & « La fac c’est bien pour être professeur ».

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Moi je trouve que ça bien que tu fasses les études qu'il te plaise ! Les gens n'ont pas le droit de juger quelqu'un comme ça ! Oh et puis on s'en fiche pour une fois des débouchés tant que tu fais quelque chose que tu aimes !

Anonyme a dit…

T'as oublié le "c'est pour être prof ou journaliste ?"

FUCK YOU ALL MOI AU MOINS J'AI PAS UN QI DE MOULE MARINIERE !! que j'leur répondrai bien.

Pau* a dit…

Oui c'est ça il est super chaleureux, je suis en amour là merci beaucoup ! Oui on va leur prouver que le bac L n'est pas un bac sans débouchés, arrêtons les conneries. C'est quoi ces préjugés sérieusement, sur bon nombre de terminales S combien tentent médecine et combien échouent ? Faut arrêter si on se mettait tous à réagir de la sorte.

Moi ma rentrée c'est demain, j'ai peur de la fac tout ça. C'est tellement différent.. Bref allez quand faut y aller, faut y aller !

Célio a dit…

Le retour au source est plus qu'un bon choix et ton article devrait être lu par tous les secondes qui hésitent encore sur leur filière . Moi je crois en toi, même si avec la motivation et le talent que tu as, tu n'auras pas tellement besoin de moi pour réussir :). J'aimerai faire avance rapide pour voir jusqu'où tu seras arrivée dans quelques années :P! Et si un jour tu doutes, relis ce que tu viens d'écrire surtout!

( J'ai entendu cette musique hier en faisant une tarte aux pommes <3 )

Mack a dit…

Bon désolée du temps que j'ai mis à répondre, je suis plus trop sur la toile, ils nous ont infligé la masse de devoirs dès la rentrée, donc voilà.. Sinon ma rentrée était sympa, la philo c'est pas trop mal, et mise à part les putes qui apparaissent un peu beaucoup en ce moment, et bien ça roule. Dit moi tu as du latin en lettres modernes toi ? Un pote qui est à Lyon en a ! Reste zen Manon, tu peux le faire :D

Mack a dit…

On me dit la même chose, c'est dé-pri-mant, vraiment. Moi j'y crois, je crois en la réussite littéraire !

Mack a dit…

J'ai pas pu m'empêcher de relire cet article et en ce moment il fait un méga orage chez moi, et crois le ou pas, ça te donne encore plus un air motivé et plein de niaque du coup dans ces lignes! ;)
Et pis d'abord, on les emmerde les anti-L.