samedi 3 mars 2012

C'est quoi l'histoire ? Leo Leike était à Boston en exil, le voici qui revient. Il y fuyait la romance épistolaire qui l'unissait en esprit avec Emmi. Elle reposait sur trois principes : pas de rencontres, pas de chair, pas d'avenir. Faut-il mettre un terme à une histoire d'amour où l'on ne connaît pas le visage de l'autre ? Où l'on rêve de tous les possibles ? Où l'on brûle pour un(e) inconnu(e) ? Où les caresses sont interdites ? "Pourquoi veux-tu me rencontrer ?" demande Léo, inquiet. "Parce que je veux que tu en finisses avec l'idée que je veux en finir" répond Emmi, séductrice. Alors, dans ce roman virtuose qui joue avec les codes de l'amour courtois et les pièges de la communication moderne, la farandole continue, le charme agit. Léo et Emmi finiront de s'esquiver pour mieux... s'aimer !

Ce que j'en pense ; La fameuse suite de Quand souffle le vent du nord que j'ai adoré et dévoré depuis un bon moment maintenant. Je me demande d'ailleurs pourquoi j'ai mis autant de temps à faire cette critique.

Ce livre a tous les ingrédients du premier, à savoir toujours autant de piquant dans les échanges entre Léo et Emmi. Quel mordant, quelle passion dans leurs mots. Tellement qu'ils m'ont franchement retournée le coeur à plusieurs reprises. Cette grande tendresse qu'ils ont l'un envers l'autre quoiqu'il se passe. Car peu importe les coups de gueule, les disputes, les éloignements, les pauses, ils reviennent sans cesse l'un vers l'autre. Des sortes d'aimants dont le magnétisme met à bout de souffle. Leur amour est fort, trop fort et on le sent un peu plus à chaque page tournée. Alors on a envie de les prendre, des les secouer pour qu'ils se bougent un peu, pour qu'ils osent enfin.
Parce qu'on peut dire que ça tourne un peu autour du pot. Ils hésitent énormément, changent d'avis constamment. Ils ont peur, vraiment peur je crois. Comme tout le monde finalement non ? N'a-t-on pas toujours peur lorsque l'amour, le vrai, se présente à nous ? On a peur de lui, peur du monde autour, peur des changements, peur d'un peu tout. Emmi semble être la plus trouillarde, elle se contente de son mariage dit raisonnable alors qu'il est clair qu'elle ne veut que son Léo. Heureusement, même s'ils agacent par leurs nombreuses hésitations, on les comprend et c'est ce qui rend ce roman passionnant je trouve. Toute la complexité de la psychologie humaine est parfaitement dessinée. Comme nous, ils font du compliqué à partir du simple.

Pour parler un peu plus des personnages, j'ai trouvé à Emmi un côté un peu garce encore une fois. Elle me paraissait même carrément atteinte. Totalement tarée quoi. Sans doute le fait qu'elle soit très impulsive qui fait ça. Mais bien qu'on la déteste par moment, on ne peut que compatir je crois. On ressent sa douleur autant que celle de Léo. Ah, mon beau Léo dont je suis follement tombée amoureuse lors du premier tome. Quel bonheur de retrouver ses mots, oh ses mots. Il m'a envoûtée encore une fois. Il n'y a rien de plus à dire sur lui.

Concernant la fin, je reste mitigée. Elle m'a déçue et séduite en même temps. Cependant pour ne pas la dévoiler et laisser le suspense, je ne vais pas plus en parler. Ainsi je recommande cette suite, mais elle n'est pas indispensable à mon sens. Le sentiment de frustration ressentie à la fin de Quand souffle le vent du nord était tellement plus puissant et magnifique, que je pense que l'auteur aurait aussi bien pu ne pas écrire La septième vague. Cela aurait peut être été plus beau de finir sur cette consternation que sur un sentiment inexplicable et bien moins vif. Néanmoins, cela reste un bon roman. Il divertit, et se lit très facilement.


« Nous savons ce que nous signifions l’un pour l’autre. Nous savons ce que nous partageons. Nous savons que ce n’est pas tout. Mais nous savons aussi que cela n’a pas besoin d’être tout. Une seule personne ne peut pas tout donner. Bien sûr, on peut décider d’attendre toute sa vie de rencontrer un tel homme, un qui donne tout. On peut caresser cette magnifique, cette enivrante et bouleversante illusion d’absolu, qui fait battre le cœur et rend supportable une vie rongée par le manque. Jusqu’à ce qu’elle se brise cette illusion. Alors on ne ressent plus que le manque. C’est un sentiment que je ne connais que trop. C’est plus pour moi. Je ne tend plus vers un idéal. Je veux profiter le plus possible de quelque chose de bien, cela suffit à mon bonheur. » La septième vague. - Daniel Glattauer.

7 commentaires:

Margaux a dit…

Je viens également de finir la 7ème vague et j'ai un avis assez similaire au tien. Ils se tournent autour, un peu trop longtemps, pour finir sur quelque chose d'assez... prévisible en soit.
Même si la fin du premier était terriblement frustrante, je la trouvais vraiment bien, et pour le coup, peut être mieux.

bisous, M

Anonyme a dit…

Ta critique me donne envie de lire ce livre mais j'hésite !
Bises

TheMindsClothes a dit…

Je ne savais pas qu'il y avait eu une suite de "quand souffle le vent du nord" j'avais adoré ce livre, même si la fin m'avait laissé sur ma faim ! Merci pour l'information, ta critique est vraiment bien et je pense le lire même si cette suite n'est pas indispensable, ayant aimé le premier je pense le lire ! Je vais voir à la médiathèque de ma ville ;) Merci !

Mn a dit…

Je ne suis pas non plus à fond dans la kpop, mais c'est vrai que j'aime bien en écouter de temps en temps. Et je suis d'accord avec toi, l'univers est vraiment spécial, et les fans sont parfois effrayante quand même.. !

Camille a dit…

OUI c'est blasant.

Héhé, je lui ai proposé : "mais ça me va pas, je suis trop grand et maigre" XD. Mais bon, j'ai le privilège de le voir en jogging le matin au petit déj, alors bon, je me contenterai de ça! Jusqu'au jour où je lui offrirai sournoisement un sweat ;-)

Louise Alix Lorentz a dit…

Oui, j'étais a Stras ce week end, je viens de rentrer ^^
Moi aussi je n'habite pas trop trop loin, a Metz en faite et toute ma famille est en Alsace!

Camille a dit…

Moi aussiii ! (sauf que toi t'as l'air toute mince!)
Moi j'ai un gros boule à la Nicki Minaj, des hanches bien larges et du bidou x). Alors quand je le vois avec pas un seul petit bout de graisse ça m'énèèèrve.